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Moi je suis nono, 21 ans

Je crois ne pas avoir toute ma tete

Regardez nous marchons dans le sang des rêves

Je suis la pierre la fleur
Je suis l’air le feu l’oiseau
Et songez bien qu’en abatant un arbre
C’est moi que vous assassinez
Et songez bien qu’en souriant fièrement sur l’arbre au sol
Vous souriez comme des idiots de vous être mutilés
Songez qu’en souillant le bleu du ciel
C’est vos cervelles que vous remplissez de brume
Je suis l’Afrique l’Amérique l’inde
Et rappelez vous vos massacres
C’est vos rêves que vous avez massacrés
C’est vous-même que vous avez suicidé
Et votre liberté que vous avez mis en cage
Songez au nombre que vous avez inventé
Mais rappelez vous qu’il n’en existe qu’un
Sachez que nous dormons depuis trop longtemps
Où est l’être dites moi ?
Où est il ?
Il ne reste ici que des fourmis
Des abeilles vider du merveilleux contre la tâche
La Grande Tache qui vous aveugle
Mais regardez vous boiter dans les rues
Les yeux voilés
On nous a fait croire que le bonheur avait une valeur
On nous a volé nos rêves contre milles chose superflus
On nous a dérobé l’essentiel
Et meublé de force notre esprit de chose trop pleine
Regardez vous boiter dans ces rues
Regardez vous devenu mi-sourd
Devenu borgne
Alors que vous êtes incapable de vous souvenir que nous avions trois yeux
Regardez vous la langue quasiment avalée
Et voyez comme nous nous complaisons dans l’absurde
Seul nos mains ont évolué
Encore que nos forces pourrissent
Regardez vos vies
Elles sont absentes
Regardez vous
Vous êtes déjà mort